"Synchronicités" : élémentaire mon cher Chappuis...
- Bernard Novet
- 1 juin
- 5 min de lecture
Croyez-vous aux synchronicités ? Vous savez, ces petits ou grands moments de la vie où vous percevez un parallélisme entre plusieurs choses que vous vivez, et qui font soudain sens ?
Selon le Larousse, une coïncidence de dates, d'identité ou d'époque, le fait que des événements soient simultanés, synchronisés, etc...
Synchronicité, sur Wikipédia : "dans la psychologie analytique développée notamment par le psychiatre suisse Carl Gustav Jung, la synchronicité est l'occurrence simultanée dans l'esprit d'un individu d'au moins deux événements mentaux qui ne présentent pas de lien de causalité physique, mais dont l'association prend un sens pour la personne qui les perçoit. Cette notion s'articule avec d'autres notions de la psychologie jungienne, comme celles d'archétype et d'inconscient collectif."
Un concept amené par Jung, donc, qui se déroule "sans réelle causalité physique". Un concept forcément à relativiser en termes purement scientifiques.
Mais allez savoir...
Si vous n'êtes pas intéressés, si vous n'y croyez pas, passez votre chemin pour cette fois-ci. À bientôt :-)
Si vous l'êtes, ou si... vous pourriez l'être, alors vous allez aimer ma petite histoire ci-dessous.
Et vous me direz ce que vous en pensez en commentaire.
Vous en avez vécu de votre côté ?
Je me réjouis de vous lire !
Il y a quelques jours, je remarquai un affiche chez Payot Lausanne, affiche qui annonçait la séance de dédicaces de Bernard Chappuis à l'occasion de la sortie de son quatrième polar "Le Crime de la Divine", aux Éditions Marcel Favre.
Je m'y suis rendu, et y ai retrouvé mon ancien "boss", le journaliste de 24Heures qui, avec sa collègue et amie Cécile Lecoultre, m'avait engagé en 1994 pour une magnifique aventure de dix ans comme chroniqueur cinéma au "Grand Quotidien Suisse". Une de ces rencontre qui marque un parcours et une vie !
Or donc, nous nous sommes revus à cette occasion, avec à la clé une dédicace pour moi et une invitation à un petit souper de retrouvailles entre amis.
Quelques jours plus tard, nous nous sommes ainsi retrouvés chez eux à parler de nos parcours, de nos vies et de nos bouquins, forcément. Le sien, et le mien, mon "Incendie de l'Eden Hotel".
Je devrais plutôt dire les siens, puisque Bernard Chappuis travaille en ce moment au 5e opus des aventures de Lilas et Julie.
L'intervalle entre notre rencontre chez Payot et nos retrouvailles fut pour moi le temps de relire aussi le premier titre de la série, le très excellent "Meurtre impossible à la Maison Rouge". Je l'avais lu à sa sortie en 2021, mais j'étais alors tellement imprégné de mon propre travail, de mon récit romanesque, que je m'étais arrêté là.
Cette fois-ci, ma femme et moi avons décidé de passer notre week-end de l'Ascension à suivre Lilas et Julie aux trousses de Sherlock Holmes et de son ennemi juré Moriarty en Suisse. La Maison Rouge en question n'est en effet rien d'autre que le musée Sherlock Holmes de Lucens. Une référence forcément magistrale pour le début d'une série policière !
Une ouverture en majeur avec un meurtre inaugural au musée Sherlock Holmes !


Nous avons donc naturellement commencé par la visite du musée de Lucens, avant de prendre la route de Meiringen, dans le canton de Berne. Pourquoi Meiringen, me direz-vous ? C'est là que se trouvent les chutes du Reichenbach, qui virent en leur temps la dernière bataille de Sherlock et Moriarty. Une bataille qui se conclut - vous le savez sans doute - par la chute des deux hommes et leur mort.
Jusqu'à ce que...



Exit Sherlock, et bienvenue aux synchronicités. Elles concernent forcément mon parcours à moi, puisque c'est de cela que parlent les synchronicités, et que je suis en train de commencer la rédaction de mon second roman qui devrait s'intituler "La vouivre de Mont Rouge".
Mais alors... quel rapport avec Chappuis et Sherlock, me direz-vous ?
Eh bien, c'est une rencontre pleine de souvenirs et d'émotions que m'envoie à Meiringen - une station bernoise que je n'avais jamais visitée. Et qui me mène sur les traces de mon propre travail.
Voyez plutôt :
Nous marchons quelques heures autour des chutes du Reichenbach, puis prenons une meringue sur la montagne d'en face, avant de redescendre au village avec le téléphérique.

En regagnant notre camping, nous prenons à droite la petite route qui conduit à l'église. Et c'est là que je tombe sur une fresque murale de St-Christophe portant le Christ enfant.
Et que commencent les synchronicités.
Au milieu de nulle part et aux trousses de Sherlock et des personnages de l'ami Chappuis.
Il se trouve que St-Christophe est l'un des éléments clés de mon prochain roman !



À peine quelques heures avant de le rencontrer sur la tour de l'église de Meiringen - coïncidence plus que merveilleuse - j'écrivais notamment le brouillon de ces quelques lignes...

C'est la première synchronicité du voyage.
La seconde n'arrive que quelques heures plus tard. À ce moment, l'un de mes personnages du texte, un artiste français, prend sa voiture et l'appelle par son petit nom. Pas de "Titine" ici, ou autre nom usuel. Vu son identité, il me faut un nom un peu perché et porteur de références solides.
Un nom révolutionnaire féminin !
Je tape révolutionnaire français sur Wiki, et tombe évidemment sur... des hommes. Je modifie ma recherche en révolutionnaire française femme. Et je tombe cette fois-ci sur ce lien : https://fr.wikipedia.org/wiki/Soci%C3%A9t%C3%A9_des_r%C3%A9publicaines_r%C3%A9volutionnaires

Devrais-je donc nommer la voiture de mon personnage "Pauline", en hommage à Pauline Léon ? Difficile dans mon contexte, puisque mon personnage principal féminin s'appelle déjà, très précisément, "Pauline" !!
Seconde synchronicité.
Décidément, cela commence à faire beaucoup pour un seul moi-même !
Dernière étape, le retour à la maison.
Une fois rallumé mon ordinateur, je vérifie mes messages, et tombe sur un email de Librinova, la société qui a publié la version de mon "Eden" pour liseuse.
Et voici ce que je lis...

Il se trouve que Pauline a cette fois-ci changé d'univers !
En quelques jours, après la rencontre de deux amis autour de bons souvenirs et de leur écrits, journalistiques puis littéraires, je pars à la recherche de Sherlock Holmes, et retrouve partout les personnages de mon prochain "polar" helvétique.
"C'est peut-être un détail pour vous, mais pour moi cela veut dire beaucoup !"
Que dire ?
Vous y croyez, vous, aux synchronicités ?
Ou... est-ce juste le hasard qui fait bien les choses ?
De mon côté, je suis juste... sidéré et troublé.
"Élémentaire, mon cher... Chappuis !"

Heureuse que tu aies plaisir à repartir dans l’écriture ;)
Au plaisir de lire bientôt ce récit!
Et je partage ac toi ceci. Je crois qu’il y a très longtemps, j’ai croisé le chemin de Cécile, à Leysin…
T’envoie mes affectueux messages
Ch.
Je crois que j'y crois !