Après la publication de "L'Incendie de l'Eden Hotel" en 2023 et 2024 (version numérique pour liseuse et référencement dans les pays francophones), je me suis posé la question de la suite.
Vous savez, vous ? Comment on fait pour écrire un second roman ? Un second ouvrage ?
Bien des auteurs - souvent plus jeunes, heureusement - se sont posé la question. Page blanche, fausses bonnes idées, tout y passe. D'autres, heureusement, ne se posaient pas la question et ont toujours écrit, à ce qu'on lit ici et là. À mi-chemin entre la discipline du marathonien et le besoin quasi vital de poser sa plume sur le papier. Ses doigts sur le clavier.
Je suis un peu entre deux.
Je me souviens de mes premiers écrits de jeune adolescent, affairé - déjà - à imaginer un scénario pour un roman photo avec mes poupées "Action Man". Vous savez, le barbu musclé avec des cheveux et des tas de gadgets à faire pâlir d'envie 007. Puis il y eut les films Super-8, une passion que je dois sans nul doute à ma maman. Elle voulait être photographe, mais comme elle était... une fille, le maître du magasin lausannois - fameux photographe du coin à l'époque - avait dit à mon grand-père que cela n'était pas possible. Vendeuse en photographie, voilà qui convenait mieux à une fille. Bref... Vous connaissez la musique !
Après les petits films Super-8 est venu pour moi le temps des études - cinéma, écriture créative (en anglais), techniques du scénario, analyses, etc. Puis les magazines de la RTS pendant 30 ans. Et avec ça le théâtre - avec des traductions et autres adaptations d'Agatha Christie, ainsi qu'une pièce originale. Il y a eu le spectacle musical chez Barnabé, "Portrait de Dorian Gray" en 2008, et la comédie musicale "Frankenstein" en 2016, avec une musique de Stanislas Romanowski. Quelle expérience !
Mélangez le tout avec 10 ans de chroniques cinéma pour 24Heures et Live Magazine, et vous voyez que je n'ai pas trop posé la plume pendant tout ce temps.
Avec ça, très clairement, quand j'ai terminé "L'Incendie" en 2024, j'ai eu un peu l'impression de faire une sorte de bilan de carrière. Un peu comme on façonne un dernier ouvrage qui retrace tous les autres et porte un regard sur le chemin parcouru. Un chemin imaginaire de tout de même 750 pages "librement inspiré d'une histoire vraie", et conclu par deux magnifiques citations de Boris Vian et de mon cher Oscar Wilde qui - eux - redisent à peu près la même chose en 4 lignes très exactement. La différence avec les génies !
Après ça, que faire ?
Qu'écrire ?
Que ne pas écrire ?
Pourquoi ne pas planter des choux, au fond ? C'est peut-être plus utile.
Ou faire la Patrouille des glaciers. La demi. La quart, il y a ?
Joël Dicker, dans son excellent "Harry Quebert", illustre à merveille le désarroi de l'auteur au moment de lancer son second ouvrage. Loin de moi l'idée d'en tirer une quelconque comparaison, mais la problématique est si connue. Si classique. Voici ce qu'en dit... Ah non, pas ChatGPT (désolé), mais Deepseek :
"Le blocage d'un auteur qui souhaite écrire son second roman est souvent appelé le **"syndrome du deuxième roman"**. Ce phénomène est fréquent et peut être décrit comme une période de doute, de pression et de difficulté à trouver l'inspiration après le succès ou l'achèvement du premier ouvrage. Voici quelques aspects qui le caractérisent :
1. **La pression des attentes** : Après le premier roman, l'auteur peut ressentir la pression de devoir répondre aux attentes des lecteurs, des éditeurs ou de lui-même. Cette pression peut paralyser sa créativité.
2. **La peur de l'échec** : La réussite du premier roman peut créer une peur de ne pas être à la hauteur pour le second. L'auteur peut craindre de ne pas reproduire le même succès ou de décevoir son public.
3. **La comparaison** : L'auteur peut se comparer constamment à son premier roman, ce qui peut l'empêcher de voir le second comme une œuvre unique et indépendante.
4. **La recherche de perfection** : Voulant éviter les erreurs du premier roman, l'auteur peut tomber dans le piège de la perfection, ce qui ralentit ou bloque le processus d'écriture.
5. **La perte de confiance** : Après avoir investi tant d'énergie dans le premier roman, l'auteur peut douter de ses capacités à créer quelque chose de nouveau et d'aussi abouti.
6. **La difficulté à trouver un nouveau sujet** : L'auteur peut avoir l'impression d'avoir déjà dit tout ce qu'il avait à dire, ou de ne pas trouver un sujet qui l'inspire autant que le premier.
7. **La peur de la critique** : Le succès du premier roman expose l'auteur à plus de critiques, ce qui peut le rendre plus prudent, voire réticent, à se lancer dans un nouveau projet.
Pour surmonter ce blocage, il est souvent conseillé de se détacher des attentes extérieures, de se concentrer sur le plaisir d'écrire, et de considérer le second roman comme une nouvelle aventure plutôt qu'une suite ou une répétition du premier. Certains auteurs trouvent également utile de changer de genre, de style ou de sujet pour se réinventer et retrouver l'inspiration."
Sacrée réponse pour une machine mandarine ! :-)
Alors on se tâte et on s'interroge.
Pourquoi ?
Pour qui ?
Comment faire pour ne pas refaire un roman de 800 pages qui fait peur aux libraires et intimide lecteurs et lectrices.
Pour l'heure, ma réponse est simple : je ne sais pas faire simple, alors faire très court ça va être difficile. Très difficile.
Alors voici le projet : un roman policier plus court (un peu ou passablement, on verra bien).
Mais un roman qui se veut le premier de trois, puisqu'il s'agira, au final, d'une trilogie dont on pourra bien entendu lire les histoire séparément. Mais qui entreront en résonnance.
Tout réside dans trois tableaux. Et dans les liens que les gens feront à leur lecture.
Parce qu'on lit les tableaux, si si !
On espère le premier tome d'ici l'année prochaine ? Il devrait s'agir d'une histoire mystérieusement liée au mythe de la Vouivre. Vous savez, ce "dragon" sanguinaire qui dévore les gens, dans les vallées alpines. Sauf qu'ici, il ne sera pas question de dragon.
Quoique...
Pour la suite, on verra après. C'est mieux !
Voici juste un premier visuel de travail.
Ne reste plus qu'à écrire !

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